Dans le « Flow »... Bah voyons !!
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Attitude
05 Aug 21
Je me suis souvent interrogée sur ce que voulait bien pouvoir dire : « être dans le Flow ». Concept new-age post-moderne s'il en est, pierre angulaire de notre communauté allumée du développement personnel...
Dans le Flow ? Sérieux ?
Après toute cette éducation de l'effort qu'on nous a prodiguée ? Compétitivité, réussite, bats-toi ?!! C'est quoi ton problème ?!?! Maintenant on vient m'expliquer que : « Naaan... il faut accepter la vie, tout arrive pour une raison, il faut laisser les choses COU-LER... »
Genre, au pays des Bisounours, quoi. Moi ça m'agresse un peu, faudrait voir à remettre les pieds sur la terre qu'on habite vraiment.
Cependant, je dois avouer que les quelques fois où j'ai arrêté de me battre, où j'ai lâché prise, ça s'est plutôt bien passé pour moi 😝
J'ai voulu approfondir ma réflexion lorsqu'un cher ami m'a raconté :
« J'ai toujours eu l'habitude de forcer les choses. Avec volonté et acharnement, labeur. D'une petite agence financière au fond de l'Angleterre, je me suis propulsé directeur de banques défiant le monde et mes capacités. Et j'ai réussi. Je suis toujours en ébullition. Je décide et je m'impose où je veux être.
J'ai également décidé récemment qu'il était temps pour moi de me poser affectivement. Dans une relation. Un couple, une famille. Mais ça marche moins bien. Je ne fais que reproduire d'anciens schémas, comme si dans ce domaine je n'arrivais pas à aligner volonté et succès. »
Il parait clair que dans le premier cas il a bien fait bien de se battre, non ? Mais pas dans le second ? Pourquoi pas ?! Faut-il se battre ? Ou se laisser aller au « Flow » ? Faut-il arrêter de lutter contre les éléments et choisir la voie de la facilité ? Ou non ? Dans quel cas ?
Eh bien, je pense que la clé est là :
Viscéral...
Oui, il faut continuer à s'enthousiasmer pour ses projets, nourrir sa passion, son envie, sa foi au moment de créer quelque chose de nouveau. Avec tous les efforts et l'engagement que cela implique - alors oui : seulement si cela part d'un élan passionné. La douleur et le sang sont inutiles s'ils ne procèdent pas de la motivation, de l'ambition, d'un entrain viscéral de l'ordre de la mission, si on n'a pas l'impression d'être en train de suivre une vocation.
Si l'effort va de pair avec ambition et ténacité, l'élan mène toujours à de grandes réalisations.
… mais attention !
Là je confesse mon petit côté new-age... : au fond je sais que la vie veut toujours nous mener sur le bon chemin et qu'il faut lui faire confiance. Parfois, nous pensons que nous faisons le bon choix mais ce n'est peut-être pas le bon pour nous, dans cette vie, maintenant. Peut-être que notre évolution nous attend sur un autre chemin. Et il arrive souvent que nous soyons confus, entre des désirs mentaux (empreints de nos valeurs et croyances sociales et familiales), et notre but le plus profond.
Cela nous semble être une voie idoine ? Oui. Mais pour qui ?
Heureusement, la vie nous surveille et ne manque pas de nous coller ces petites claques sur l'arrière de la tête... Il convient d'être attentif à ces petits signes indirects, discrets (au début) ou criants (si on est dur de la feuille 😁) que la vie vous lance et qui nous disent « Helloooo ! C'est pas trop par là.... ».
Lorsque sur notre chemin on croise plusieurs indices (ou les mêmes plusieurs fois) qui tendent à nous mettre des bâtons dans les roues, il faut se demander si cet itinéraire est le meilleur (pour nous, maintenant) et quelles sont les autres portes qui nous sont ouvertes et qui nous invitent à explorer quelque chose de différent.
Franck Lopvet dit : « Vouloir prendre les rennes de sa vie, c'est le meilleur moyen de se la prendre dans la gueule ». Cela ne veut pas dire qu'il faille rester les bras croisés, mais qu'il faut danser avec les éléments. Je pense que la subtilité est là : lutter pour nos objectifs et nos réalisations : oui. Mais avec diligence, pas envers et contre tout, sans s'accrocher maladivement. Avec intelligence, sans avidité ou cupidité. Savoir être attentif aux corrections que la vie nous suggère.
Surfer, couler, alliant la force de la vague à la nôtre.
Prendre du recul, respirer, bien garder en tête la Big Picture, redécouvrir son propre chemin, avec humilité 😊.
P.S. C'est quand même intriguant quand on pense avec Lopvet, que « les signes de vie, c'est toi qui les mets, et c'est toi qui les interprètes »...
Alors si au fond, on le sait déjà... Pourquoi ne pas plutôt se regarder à l'intérieur et se faire confiance 😉 ?
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